Carnet de route

Atelier DVA en forêt de Montgeon

Le 11/11/2025 par MB

Une recherche de victimes d'avalanche en forêt de Montgeon voilà une activité plutôt insolite! Mais s'il faut attendre qu'il y a ait suffisamment de neige au Havre pour tester le matériel, l'attente risque d'être longue! Et faire des tests dans la neige à la montagne, c'est sympa mais c'est un peu loin !

Alors autant les faire en forêt!

D'où la proposition de Martine : un atelier DVA (Détecteur de Victime d'Avalanche) en forêt de Montgeon en ce jour férié  de novembre. La météo  s'annonce clémente, tant mieux. Sept inscrits pour cet atelier DVA!

Rendez-vous à 11h près de l'accueil de l'accrobranches. 11h10, encore personne! Certains ont prévenu qu'ils auraient un peu de retard... Quelqu'un cherche le point de rendez-vous... Et les deux derniers semblent avoir oublié qu'ils s'étaient inscrits! Cinq participants donc finalement: Marie D, Marie P, Olivier, Tristan et Valentin, tous cinq curieux de découvrir et tester ce matériel...

Un peu de théorie d'abord avec la présentation du matériel. On commence donc par le principe de fonctionnemement du DVA qui peut se positionner soit en mode "émission" (quand on se balade dans la montagne enneigée), soit en mode "recherche" (lorsqu'il s'agit de retrouver des victimes d'avalanche ensevelies sous la neige et porteuses d'un DVA en marche en mode "émission"). Par ailleurs un DVA tout seul ça ne sert pas à grand-chose: que faire si on découvre qu'il y a une personne ensevelie à nos pieds? En effet en montagne, outre le DVA, il est nécessaire d'emmener une sonde qui permettra de préciser l'emplacement de la personne ensevelie et une pelle  pour enlever la neige et pouvoir dégager la victime...

Quelques petites démonstrations permettent de mieux comprendre le fonctionnement de l'appareil. Puis c'est parti pour des exercices : trois DVA sont cachés dans un périmètre donné ("la zone de l'avalanche") et il s'agit pour Marie D, Marie P, Olivier, Tristan et Valentin de les retrouver:

- recherche d'un signal

- suivre la direction indiquée

- recherche fine en croix quand on arrive à moins de 3 mètres

ça paraît simple, dit comme ça! Mais ça se révèle plus complexe en pratique!... Des objets métalliques, électroniques peuvent créer des interférences, le signal peut être intermittent... entre autres complications! Et si on n'est pas un minimum méthodique, on peut errer un long moment (enfin sachant qu'en "vrai", les dix- quinze premières minutes sont cruciales si on veut avoir un maximum de chances d'espérer retrouver les victimes d'une avalanche en vie).

Il s'agit donc de se familiariser avec le matériel, de l'apprivoiser, de bien décoder les signaux et de faire preuve de méthode...

Le premier essai ne paraît guère concluant, Martine trouve en effet le temps long à attendre auprès des sacs le retour des cinq "chercheurs". Sans les sacs à garder, elle partirait aux nouvelles, voir s'ils ne sont pas perdus... Ah les voilà!...

C'est le moment de pique-niquer, de quoi retrouver de l'énergie pour poursuivre les exercices...

Et c'est reparti pour de nouvelles recherches qui s'avèrent plus rapides, mieux gérées par nos chercheurs qui apprivoisent le matériel, ses réactions visuelles (flèches de direction) et auditives (bip-bip plus ou moins fort aux tonalités changeantes). C'est finalement très ludique et cette activité s'apparente à un jeu de piste ou du géocaching! Un jeu, en effet dans ces conditions, loin du stress que peut générer une avalanche décimant un groupe de randonneurs dans la montagne enneigée. Rechercher ses compagnons ensevelis sous la neige le plus vite possible - l'enjeu est vital - n'est pas du tout un jeu! Il est alors nécessaire d'être vraiment efficace et de localiser les victimes si possible en moins de 10 minutes... D'où l'importance de bien connaitre le matériel et l'intérêt de s'entraîner régulièrement... même en forêt!