Rencontre avec Quentin - 4/5

Le 26/03/2020 par MB

4ième "épisode" de cette rencontre avec Quentin...

Au sommaire:

• Les projets

Les projets :

Côté montagne…

Si certains font de l’ascension du Mont Blanc le projet d’une vie, ce n’est évidemment pas le cas de Quentin !

« Là, je vise le Cervin, ça me dit vraiment bien, la barre des Ecrins, des trucs un peu mythiques, entre guillemets, cool mais sympas à faire – la barre des Ecrins. Cet été, j’ai aussi l’Eperon de la Brenva dans le massif du Mont Blanc, j’aimerais bien mais cela dépendra de la qualité de neige dans la voie. Et du coup, comme j’ai découvert la cascade de glace et la grimpe sur artif, je suis en train de regarder des grandes voies, 200 – 250 mètres dans l’Aiguille du Midi sur coinceurs et points posés, bon voilà… Cascade de glace, il faut tomber sur la bonne saison, en ce moment en France ce n’est pas top, ce ne sont pas des bonnes conditions, mais peut-être qu’un jour je partirai en Norvège une semaine pour faire que de la cascade de glace… J’ai vraiment aimé ça ! En fait, j’ai découvert de nouveaux aspects de la montagne, la cascade, la traversée d’arêtes, les grandes voies sur coinceurs… (…) J’ai des projets genre dormir sur un portaledge, et c’est un rêve accessible - c’est un projet que j’ai envie de faire ! Dormir sur une vire, (…) dormir dans le vide ça doit être un moment unique… Je suis près de grimpeurs pros, j’essaie d’être en contact pour savoir des choses et avoir des opportunités, j’essaie de déclencher les opportunités… »

Quentin évoque également le souhait de faire des courses dans les Dolomites, dans les massifs italiens et autrichiens…. Un peu plus loin, il peut songer aux pays nordiques (Norvège, Suède…) et pourquoi un jour les Etats-Unis où il y a de « belles choses à faire »…

Même si Quentin se passionne pour la montagne, aime emmener des personnes, leur faire découvrir, leur transmettre connaissances, savoir et savoir-faire, son but n’est pas de devenir un jour guide de haute montagne – non pas que ça lui déplairait, non pas qu’il ne saisirait pas l’occasion si elle se présentait. Mais c’est un métier exigeant, la sélection est drastique pour rentrer en formation, le niveau exigé est très haut dans tous les domaines.  Avec ses soucis de santé, ses opérations aux avant-bras, Quentin s’estime déjà « assez bien amoché ». Mais également il faut savoir ce que l’on veut et Quentin a d’autres projets professionnels en tête. Alors la profession d’un côté, la montagne de l’autre, la montagne plaisir… mais nous allons voir que le projet professionnel de Quentin n’est pas sans lien avec la montagne…

Et côté professionnel…

Quentin prépare un diplôme d’ingénieur en alternance, il termine sa dernière année de formation.

Mais il sait déjà dans quelle entreprise il veut travailler : Petzl ! « Pourquoi Petzl ? Et pourquoi j’en fais entre guillemets l’objectif d’une vie ? En fait, j’allierais ma passion et ma profession en fait. Et en fait Petzl, pourquoi ?  Je suis en fait un peu dans l’esprit de la marque. "Access the inaccessible" pour moi, c’est rendre quelque chose d’inaccessible à quelque chose d’accessible. Rendre accessible quelque chose d’inaccessible à une majorité de gens, et bien j’aurais tout gagné ! »

Petzl, les grimpeurs connaissent bien cette marque ; mais Petzl ne développe pas seulement côté sport mais a un versant professionnel moins connu du grand public, et ce versant professionnel c’est précisément ce qui attire davantage Quentin. « Et bien le professionnel, c’est juste génial ! Ce qu’ils développent, moi j’adore entre guillemets ! Se creuser la tête pour avoir une idée, des systèmes de remontée,  d’élagage… Tout ça, ce sont des systèmes mécaniques très aboutis qui permettent aux gens de descendre ou d’aller dans des immeubles un peu biscornus, enfin d’aller dans des choses, d’aller réparer des éoliennes… Parce que, maintenant, pour le travail en hauteur on va créer des choses très complexes. Et bien, il va falloir développer ça ! Enfin je pense que les personnes qui travaillent dans les labos de Petzl ou d’autres marques, enfin je prends Petzl en priorité, se creusent la tête pour rendre les choses vraiment accessibles et faciles d’accès. »

Et donc pourquoi Petzl plutôt qu’une autre marque ? Quentin a regardé bien sûr du côté des autres marques mais la philosophie de l’entreprise Petzl et son slogan emportent la mise. De plus c’est une entreprise française, implantée dans les Alpes, des atouts complémentaires pour Quentin qui se dit « pas très bon en anglais » et qui aimerait vivre près des montagnes !

« Petzl c’est l’innovation au niveau professionnel. (…) "Access the inaccessible". Pour moi c’est le slogan qui fait toute ma vie. On m’aurait dit à 10 ans tu feras le Mont Blanc à 18 ans j’aurais dit "Access the inaccessible". Oui, peut-être, mais peut-être pas… Le slogan est vraiment bien trouvé. (…) Mais Petzl c’est une source de motivation vous n’imaginez même pas ! J’ai fait une école d’ingénieurs pour cette boîte-là ! Je n’ai pas arrêté mes études pour cette entreprise-là ! Là j’ai des cours qui ne me plaisent pas forcément, des profs qui ne sont pas passionnants, je vis pour un jour arriver et me dire j’aurai peut-être la chance de travailler pour cette société-là, et j’ai fait une école d’ingé en mécatronique[1] parce que j’aimais bien la robotique. (…) Petzl fait de tout et je vais réussir à allier ma passion et mon métier, et ça c’est quelque chose. »

De plus Petzl n’est pas une très grosse entreprise, ce qui favorise les liens entre développement et fabrication – et le futur ingénieur Quentin souhaite certes développer mais être proche de la fabrication, de la production :  « j’ai envie d’être près de la fabrication, j’ai envie que, si je développe un produit, on me dise : "bah non Quentin, on ne peut pas usiner cette pièce, on ne peut pas travailler cette pièce comme tu l’as imaginée, il faut que tu revois les choses" – et bien, j’ai juste envie d’être comme ça. »

A suivre...