Carnet de route

Du dry-tooling à Louis Blanc !
Le 16/02/2020 par MB
Qu’est-ce le dry-tooling ? Le dry-tooling se pratique sur rocher ou en salle d'escalade, avec l'utilisation de matériel de cascade de glace (piolets-traction et éventuellement crampons)
Nous avions l’occasion d’observer de démonstrations de dry-tooling à CAMP4 – en particulier sur le site de Saint-Clair-de-Halouze non loin de Flers où des voies ont été aménagées.
Mais des voies peuvent aussi être installées sur SAE- plusieurs clubs normands ont ainsi équipé leurs murs. Et c’est maintenant chose faite également au Havre ! En effet, dimanche dernier, trois voies de dry-tooling sur le mur et une voie au pan ont été ouvertes avec l’aide de Vincent Lefort, le spécialiste normand du dry-tooling. Trois voies de difficulté croissante, verte en I, bleue en H, rouge en G ainsi qu’une traversée tricolore (vert – bleu -rouge) sont désormais utilisables. La voie verte permet de s’initier et on peut utiliser des piolets en bois ; la bleue et la rouge ainsi que la traversée nécessitent de « vrais » piolets utilisables aussi pour la voie verte – pas question cependant d’’utiliser les piolets en bois dans les voies « bleue » et « rouge » ne serait-ce que parce des « inverses » sont nécessaires, et que les piolets en bois ne peuvent être utilisées à cet effet, tout comme ils ne peuvent être plantés dans les hexagones simulant la glace. Notons que les voies dédiées au dry-tooling se reconnaissent aisément : les prises (beiges) et peintes avec des taches verte / bleue / rouge sont fixées sur des plaques de contreplaqué afin de ne pas abîmer le mur. La voie installée dans le pan (18 prises numérotées de 1 à 18) est plus difficile, fortement déconseillée aux débutants et elle n’est utilisable qu’avec de vrais piolets. Dans tous les cas le grimpeur utilise toutes les prises de pieds qu’il souhaite.
Evidemment, la pratique du dry-tooling nécessite certaines précautions et des consignes de sécurité particulières. Ce dimanche, Quentin a proposé aux initiateurs et futurs initiateurs une séance de formation pour l'encadrement du dry-tooling afin de pouvoir lancer cette nouvelle activité dans de bonnes conditions de sécurité, séance qui a été aussi l’occasion de tester les voies de dry-tooling.
Reprenons les apports de Quentin…
Le principal risque est lié à l’utilisation des piolets qui peuvent chuter. C’est pourquoi, assureur et grimpeur portent un casque, personne ne reste et ne passe en bas des voies, l’assureur ne reste pas dans le cône de chute et assure à une distance respectable. Pas question que des grimpeurs grimpent dans les voies de part et d’autre. Ainsi, si un grimpeur de dry-tooling grimpe sur la voie H, personne ne grimpe en G et en I – un périmètre de sécurité doit être délimité en bas des voies. Et au pan aussi personne ne doit se trouver à côté ou sous le grimpeur. Pas question de faire des parades par exemple. Des créneaux spécifiques seront dédiés au dry-tooling .
Le grimpeur débutant doit apprendre à poser la pointe de ses piolets délicatement sur les prises : on ne tape pas – sauf avec les vrais piolets dans les hexagones simulant la glace des voies bleue et rouge. Des flèches noires sur les prises donnent des indications sur la façon dont la prise peut être accrochée. A l’usage certaines prises peuvent casser. C’est pourquoi les prises des voies de dry-tooling ne doivent pas être utilisées comme prises de main.
Pour éviter les chutes de piolet on pourrait imaginer les doter d’un leash : celui-ci protégerait l’assureur… et les tapis ; mais il ne serait guère utile au grimpeur et pourrait m^me constituer une entrave. C’est pourquoi le choix du leash ou de dragonnes n’a pas été retenu. Des morceaux de moquettes seront installés pour protéger les tapis.
Notons encore que pour l’instant, il n’est pas question de grimper les voies de dry-tooling en tête : moulinette obligatoire, l’assureur assure « sec » et regarde le grimpeur.
Côté technique à risque, attention au changement de main d’un piolet : il est fortement déconseillé de le mettre sur l’épaule en particulier au pan ou au bas des voies (il pourrait perforer le poumon du grimpeur qui chute) ; on peut penser à mettre une main sur le bout du piolet ; mais le moins risqué et le plus sûr consiste à mettre le manche d’un piolet entre les dents le temps de changer l’autre de main… Notons encore que les mains ne doivent pas dépasser une certaine hauteur sur le manche du piolet – hauteur matérialisée par un ruban adhésif de couleur différente.
Les règles spécifiques vont être finalisées par Quentin et Benjamin et seront affichées.
Après toutes ces mises ne garde, nous avons pu essayer les voies de dry-tooling avec les conseils de Quentin…
Une activité bien sympa ! de nouvelles sensations ! Une séance fort intéressante ! Merci Quentin !
PS: plus de photos ici
PS': et en prime Benjamin dans la voie du pan (photos prises le 27/02)